QUI ÉTAIT MONTALEMBERT ? Haut de page

Charles Forbes de Tyron, comte de Montalembert est l'une des grandes figures du catholicisme libéral. Fils d'un noble émigré, il naît à Londres en 1810. Après des études parisiennes et quelques voyages à travers l'Europe, il visite l'Irlande où il se passionne pour la lutte des catholiques pour leur liberté et leur foi.

De retour en France, il rejoint Lamennais qui veut réaliser l'alliance du catholicisme et du libéralisme contre une monarchie conservatrice. Montalembert participe fougeusement à la rédaction du journal "L'Avenir", fondé par Lamennais en 1830. L'année suivante, avec Lacordaire et Coux, il ouvre une école catholique (école libre) pour protester contre l'interdiction d'enseigner faite aux ordres religieux et contre le monopole de l'université. Jugé par la Chambre de Pairs, dont il est membre depuis le décés de son père, il plaide brillamment en faveur de la liberté religieuse et acquiert une réputation d'orateur remarquable.

Cependant, le pape Grégoire XVI condamne les outrances de "L'Avenir", le journal ne reparaît point. Si Lamennais persiste dans sa révolte, Montalembert s'en désolidarise et se consacre à des études d'histoire religieuse. Il demeure toutefois un chef de fil de l'opposition ultramontaine, déploie une activité infatigable dans la presse et défend, à la Chambre des Pairs, la liberté religieuse, la liberté de l'enseignement et le droit des peuples. Il fonde en 1845 le "Comité de la société religieuse" qui fait élire 140 députés favorables à sa cause.

Élu député du Doubs après la révolution de 1848, effrayé par l'insurrection de Juin 1848, il siège à droite, applaudit la loi Falloux et apporte son soutien au coup d'état de Louis-Napoléon. Après la confiscation des biens de la famille d'Orléans, il retourne à l'opposition libérale, essayant de la réorganiser au sein du Corps Législatif, où il demeure jusqu'en 1857, et autour du journal "Le Correspondant". Condamné pour avoir fait l'éloge du parlementarisme anglais, Montalembert est aussi blâmé par le pape Pie IX pour avoir défendu, au congrès de Maline en 1863 : "une Église libre dans un État libre". Peu avant sa mort, en 1870, il se déclare hostile au dogme de l'infaillibilité pontificale.


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En 1849, le "Pensionnat Privé d'instruction primaire et supérieure" ouvre ses portes. Il est dirigé par M. Bacquet. M. Lecoq lui succédera en 1890.
Avec l'Abbé Rethel, le pensionnat prend le nom "Institution Notre-Dame" en 1896, pour devenir "École Moderne" lors de la séparation de l'Église et de l'État. Cette école est dirigée successivement par : M. Chatelain, M. Desbiens, M. l'Abbé Boury, M. l'Abbé Dacheux qui est à l'origine début 1930 de notre Collège et de son appellation actuelle "Montalembert", M. l'Abbé Malgras qui donna à celui-ci un essor supplémentaire, M. l'Abbé Bray dont les innovations à partir de 1963 ont permis à Montalembert d'avoir la réputation qu'on lui concède unanimement.